Pigeon en ville : Comment les réguler en Ille-et-Vilaine ?
Chaque ville bretonne a sa population de pigeons. Perchés sur les gouttières ou les toits, ils font partie du paysage urbain en Ille-et-Vilaine. L’ennui, c’est que leurs déjections, leurs dégradations et les maladies qu’ils véhiculent aussi. Mais, face à un souci de pigeons en ville, on peut vite se sentir démuni : peut-on les tuer ? Qui est responsable de leur régulation ? Comment procéder ? Nous faisons le point dans cet article pour que vous sachiez quoi faire pour vous débarrasser des pigeons.
Pourquoi les pigeons prolifèrent-ils en ville ?
Il existe plusieurs espèces de pigeons. Celle qui pose problème dans nos villes bretonnes est le pigeon Biset. Sauvage à l’origine, il a été domestiqué par l’homme pour sa viande et ses capacités de messager. L’usage s’étant perdu, l’espèce a été relâchée dans la nature.
Sauf que les pigeons ont de très bonnes raisons de rester dans nos villes. Ces espaces regorgent de lieux de nidification : bâtiments, monuments, combles, il y en a pour tous les goûts ! Ensuite, la ville les protège de leurs prédateurs naturels, notamment les corbeaux et certains rapaces comme le faucon pèlerin. Les pigeons trouvent également facilement de quoi se nourrir avec les restaurants, les déchetteries, les parcs et même le nourrissage effectué par des riverains. Leur domestication les a rendu omnivore, ce qui élargit encore plus leurs possibilités alimentaires. Étant donné qu’une femelle pigeon peut donner naissance jusqu’à 12 pigeonneaux par an, la prolifération de l’espèce est efficace.
📣 Important : Les articles 26 et 120 des règlements sanitaires départementaux interdisent le nourrissage des pigeons ainsi que l’aide à leur nidification.
Le pigeon urbain est-il un nuisible ou un animal protégé ?
Il existe 3 espèces de pigeons : le pigeon ramier, le pigeon Biset (aussi appelé pigeon commun) et le pigeon colombin. Les pigeons en ville sont majoritairement des
pigeons Biset.
Le pigeon biset de ville (souvent croisé avec des pigeons domestiques) n’est pas chassable : il ne figure pas sur la liste des espèces gibiers fixée par l’arrêté du 26 juin 1987. Il n’est pas non plus officiellement classé comme animal domestique dès lors qu’il vit à l’état libre (même s’il descend du pigeon domestique). Il n’est pas classé «nuisible» (liste nationale des ESOD de l’arrêté du 3 juillet 2019) mais peut être classé localement comme ESOD par arrêté préfectoral si des dégâts sont constatés. En l’absence de texte clair, il se retrouve dans une zone grise : ni animal sauvage, ni domestique, ni gibier, ni nuisible au sens strict.
Cela complexifie la régulation de l’espèce. C’est au propriétaire du bâtiment de prendre des mesures en cas d’infestation, ou à la mairie s’il s’agit d’une nuisance sur des bâtiments communaux ou à l’échelle de la commune.
En Ille-et-Vilaine, le
pigeon ramier possède quant à lui le statut de gibier. Il ne peut donc être régulé en dehors des périodes de chasse réglementaires.
Le
pigeon colombin est beaucoup plus discret. Il niche essentiellement en campagne ou dans les parcs. Il a le statut d’oiseau sauvage, protégé par la Directive Oiseaux de 1979.

Chaque ville bretonne a sa population de pigeons. Perchés sur les gouttières ou les toits, ils font partie du paysage urbain en Ille-et-Vilaine. L’ennui, c’est que leurs déjections, leurs dégradations et les maladies qu’ils véhiculent aussi. Mais, face à un souci de pigeons en ville, on peut vite se sentir démuni : peut-on les tuer ? Qui est responsable de leur régulation ? Comment procéder ? Nous faisons le point dans cet article pour que vous sachiez quoi faire pour vous débarrasser des pigeons.
Pourquoi les pigeons prolifèrent-ils en ville ?
Il existe plusieurs espèces de pigeons. Celle qui pose problème dans nos villes bretonnes est le pigeon Biset. Sauvage à l’origine, il a été domestiqué par l’homme pour sa viande et ses capacités de messager. L’usage s’étant perdu, l’espèce a été relâchée dans la nature.
Sauf que les pigeons ont de très bonnes raisons de rester dans nos villes. Ces espaces regorgent de lieux de nidification : bâtiments, monuments, combles, il y en a pour tous les goûts ! Ensuite, la ville les protège de leurs prédateurs naturels, notamment les corbeaux et certains rapaces comme le faucon pèlerin. Les pigeons trouvent également facilement de quoi se nourrir avec les restaurants, les déchetteries, les parcs et même le nourrissage effectué par des riverains. Leur domestication les a rendu omnivore, ce qui élargit encore plus leurs possibilités alimentaires. Étant donné qu’une femelle pigeon peut donner naissance jusqu’à 12 pigeonneaux par an, la prolifération de l’espèce est efficace.
📣 Important : Les articles 26 et 120 des règlements sanitaires départementaux interdisent le nourrissage des pigeons ainsi que l’aide à leur nidification.
Le pigeon urbain est-il un nuisible ou un animal protégé ?
Il existe 3 espèces de pigeons : le pigeon ramier, le pigeon Biset (aussi appelé pigeon commun) et le pigeon colombin. Les pigeons en ville sont majoritairement des
pigeons Biset.
Le pigeon biset de ville (souvent croisé avec des pigeons domestiques) n’est pas chassable : il ne figure pas sur la liste des espèces gibiers fixée par l’arrêté du 26 juin 1987. Il n’est pas non plus officiellement classé comme animal domestique dès lors qu’il vit à l’état libre (même s’il descend du pigeon domestique). Il n’est pas classé «nuisible» (liste nationale des ESOD de l’arrêté du 3 juillet 2019) mais peut être classé localement comme ESOD par arrêté préfectoral si des dégâts sont constatés. En l’absence de texte clair, il se retrouve dans une zone grise : ni animal sauvage, ni domestique, ni gibier, ni nuisible au sens strict.
Cela complexifie la régulation de l’espèce. C’est au propriétaire du bâtiment de prendre des mesures en cas d’infestation, ou à la mairie s’il s’agit d’une nuisance sur des bâtiments communaux ou à l’échelle de la commune.
En Ille-et-Vilaine, le
pigeon ramier possède quant à lui le statut de gibier. Il ne peut donc être régulé en dehors des périodes de chasse réglementaires.
Le
pigeon colombin est beaucoup plus discret. Il niche essentiellement en campagne ou dans les parcs. Il a le statut d’oiseau sauvage, protégé par la Directive Oiseaux de 1979.
Peut-on tuer les pigeons en ville ? Ce que dit la loi
Face à une forte infestation, on peut être tenté de régler le problème soit même. Selon l’espèce de pigeon, les moyens d’action ne sont pas les mêmes.
Pigeon Biset
N’étant pas un animal domestique ou sauvage, le pigeon Biset peut être régulé, mais de façon très encadrée.
En zone urbaine, la régulation du pigeon biset relève :
- du Code rural (art. L211-1 et suivants) : encadrement de la destruction d'animaux non domestiques pouvant causer des nuisances ;
- des arrêtés municipaux ou préfectoraux, qui peuvent autoriser des campagnes de capture ou d’effarouchement ;
Il peut être détruit à tir si et seulement si :
- des dégâts matériels ou sanitaires sont constatés ;
- la destruction est faite sur les lieux et au moment des dégâts ;
- l’intervention est menée par une personne habilitée ou autorisée, dans le respect du bien-être animal (article L214-1 du Code rural).
Le pigeon colombin
Le colombin est une espèce chassable en France. Elle est non protégée, mais réglementée dans le cadre de la chasse générale. Il est peu fréquent en ville (< 1%), parfois confondu avec le biset.
Il peut être chassé ou détruit dans le cadre légal de la chasse (périodes de chasse et zones autorisées), mais pas au tir libre en milieu urbain sans autorisation spécifique.
Les mêmes principes que pour le biset s’appliquent : pas de piégeage sauvage, destruction encadrée, respect du bien-être, etc.
Le pigeon ramier
C’est une espèce sauvage considérée parfois comme « espèce susceptible d’occasionner des dégâts » (ESOD). Dans ces cas, un arrêté préfectoral peut autoriser sa régulation pendant certaines périodes.
Habituellement, les périodes autorisées vont du 1er avril au 31 juillet, sous conditions (autorisation préfectorale, au poste fixe, à proximité des cultures ou habitats sensibles).
Le tir urbain est interdit pour des raisons de sécurité (risque pour les personnes et les bâtiments), sauf cadre strict défini par arrêté préfectoral et pratique encadrée par des professionnels ou chasseurs agréés.
⚠️ Tuer des pigeons en ville sans autorisation expose à des sanctions pénales. En effet, le Code de l’environnement et le Code rural protègent les espèces animales, même non domestiques. En cas de destruction sans cadre légal (tir illégal, piégeage non autorisé, absence de nuisances avérées…), la personne encourt jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 150 000 € d’amende (article L415-3 du Code de l’environnement). De plus, l’usage d’armes ou de méthodes dangereuses en zone urbaine peut constituer une mise en danger d’autrui, aggravant les poursuites. Mieux vaut donc toujours passer par des professionnels habilités ou signaler les nuisances à la mairie.

Comment se débarrasser des pigeons en ville ?
Bon, maintenant que l’on a établi qu’il valait mieux éviter de tirer les pigeons pour «régler le problème», quels moyens avez-vous à votre disposition ?
Repenser l’architecture de nos bâtiments
La présence des pigeons est idéalement à prendre en compte dès les plans de construction d’un bâtiment. La LPO recommande par exemple que les corniches ne dépassent pas 6 cm avec une pente supérieure ou égale à 45°. Cela dissuade les pigeons de s’y poser et d’y nicher.
Créer des espaces verts
La revégétalisation de nos villes est également un levier puissant. En créant des espaces boisés, on favorise l’installation de nouveaux éco-systèmes, capables de concurrencer le pigeon.
Miser sur les prédateurs naturels
L’installation de nichoirs pour le faucon pèlerin en ville peut également permettre d’y réintroduire ce prédateur naturel. Ce rapace consomme au moins un pigeon par jour.
Remettre les pigeonniers à la mode
La réhabilitation des pigeonniers publics permet également de mieux contrôler la population de pigeons en ville. En offrant un espace de nichage, le pigeonnier limite d’une part la dégradation des bâtiments. Une politique de stérilisation est également plus simple à mettre en œuvre. La ville de Bâle en Suisse a par exemple mis en place la suppression ou la stérilisation des œufs (par secouage) présents dans les pigeonniers. La ville de Quimper quant à elle dispose dans la ville des grains de maïs contraceptifs.
Protéger les zones à risques
Plutôt que les traditionnels pics à pigeons qui sont rarement dissuasifs, l’installation de fils tendus peut réellement empêcher ces volatiles de se poser sur les bâtiments. Très discrets, ils ne défigurent pas le paysage urbain et sont peu onéreux.
Les filets sont à éviter dans la mesure du possible. Comme le souligne la LPO, ils présentent un risque de piégeage involontaire où les animaux meurent d’épuisement.
🪽Chez NGAN 35, nous vous accompagnons pour solutionner vos problèmes de pigeons en ville dans le respect de la législation et du bien-être animal.
En résumé, un problème de pigeon en ville n’est pas une fatalité. L’objectif est d’aller vers une meilleure cohabitation entre humains et pigeons, dans le respect de la loi et du bien-être de tous. En sensibilisant sur les effets néfastes du nourrissage des pigeons, les mairies visent à mobiliser la responsabilité collective. Si l’envie de sortir la carabine peut être forte, des méthodes alternatives (et beaucoup plus durables) sont à prioriser pour ne pas risquer une amende. Si vous avez besoin de conseils ou d’un diagnostic, NGAN 35 se déplace dans toute l’Ille-et-Vilaine. N’hésitez pas à
nous contacter pour nous faire part de votre problème.
Peut-on tuer un pigeon en ville ?
Non, sauf autorisation spéciale. La loi encadre strictement les dépigeonnages.
Le pigeon de ville est-il un nuisible ?
Non au sens juridique, mais il peut provoquer des nuisances importantes.
Le pigeon biset est-il protégé ?
Il est considéré comme domestique errant, donc non protégé comme une espèce sauvage.
Est-il interdit de nourrir les pigeons ?
Oui. C’est une infraction au règlement sanitaire départemental.
Qu’est-ce qu’on risque si on tue un pigeon ?
Jusqu’à 6 mois de prison et 7 500 € d’amende, hors cadre légal.
Qui est responsable des fientes de pigeons ?
Cela dépend : collectivité ou propriétaire privé selon le lieu.